Milsa, son marteau, sa soupe [Cont'Acc = 2] [DEMISSION]

Milsa prit sa guitare. Ce geste si familier désormais.

Ce matin, elle était seule, et venait de s'entraîner rudement, et avait besoin d'une petite pause.

Elle commença à fredonner en s'accompagnant :
Né de l’imagination bienveillante
Né de l’espièglerie débordante
Né de la complicité accueillante
L’humour triomphe toujours

Né sans aucune distinction
Né sans mauvaises intentions
Né sans se soucier de rien, habillé en haillons
L’humour triomphe toujours

Né souvent pour s’amuser
Né parfois pour réconforter
Né aussi pour se défendre et déstabiliser avec habileté
L’humour triomphe toujours

Né également pour apaiser
Né en cas de dispute pour l’apprivoiser
Né en cas de colère pour l’emprisonner
L’humour triomphe tou..
Milsa s'arrêta . Cette chanson durait une dizaine de strophes, mais elle venait de se souvenir d'où elle la tenait. C'était elle qui l'avait composé, il y avait bien longtemps, alors qu'elle venait de fuguer de chez ses parents adoptifs..Enfin, pas vraiment elle en fait, pas toute seule en tout cas.
En souriant elle se plongea dans ses souvenirs.
Elle se voyait, plus jeune, en train d'essayer pour la troisième fois de voler un poisson à la poissonnerie, mais pour la troisième fois. Elle se fit engueuler par le poissonnier et jeter dehors à coups de pieds dans le derrière. Grmbl...Elle grimaça en entendant son estomac gargouiller. Que faire ? Retourner chez ses parents ? Non ! Plutôt mourir, pour une fois qu'elle se sentait libre..
Soudain un bruit attira son attention. Le poissonnier était en train de pousser des « Mais c'est pas possible à la fin !! » Il venait de se faire voler un poisson apparemment. Milsa aperçut deux petits garçon cachés dans un buisson en train de manger un poisson ! Elle se dirigea discrètement vers eux en mendiant une part. Les enfants refusèrent d'abord, mais en entendant le ventre de Milsa gargouiller tellement fort, ils éclatèrent de rire et lui donnèrent un petit bout. Mince, du coup ils étaient repérés. Ils s'enfuirent dans la forêt au nord, et Milsa leur indiqua son châtaigner, là où elle dormait. Les enfants y grimpèrent, il y avaient aisément de la place pour trois. Ils se présentèrent même. Ils étaient jumeaux, Adaman et Khéli. Milsa se présenta aussi, et leur montra comment elle faisait tourner en bourrique les sangliers de la forêt. Les deux frères s'amusaient. On dirait qu'ils ne rigolaient pas souvent d'ailleurs.
Ces souvenirs étaient assez flous..Mais bon
Les deux jumeaux apprirent donc à Milsa comment voler discrètement de la nourriture, et ils vécurent un petit moment ainsi, en se rendant souvent au châtaignier, qui était devenu en quelque sorte une base secrète. Les jumeaux apprirent également à Milsa qu'ils avaient été élevés par des Roublards, mais qu'ils en avaient eu marre, et ne voulaient pas devenir de futur roublards. Ils se firent virer de leurs familles pour ces propos, et voilà où ils en étaient. Milsa comprenait pourquoi ils ne rigolaient pas souvent ! Elle leur raconta aussi brièvement son histoire, et pour les aider à rire plus souvent, elle écrivit le début de ce poème. Alors qu'elle en était à la 4ème strophe, Khéli qui écoutait attentivement depuis le début se mit à fredonner à son tour joyeusement :
Né quelques fois pour dissimuler
Né pour aider et s’aider
Né pour ceux en difficultés
L’humour triomphe toujours

Né autant pour attirer l’attention
Né autant pour la discrétion
Né pour définir un situation
L’humour triomphe toujours

Né avec une franchise déterminée
Né avec une camaraderie voluptée
Né avec une forte bonne volonté
L’humour triomphe toujours
Son frère le rejoint :
Né au moment fatidique
Né au coté des plus héroïques
Né avant même ce monde stoïque
L’humour triomphe toujours

Né devant une foule attentive
Né devant un seul ami à la dérive
Né devant tous, devant le vent, et devant les plaines pensives
L’humour triomphe toujours
Et en cœur, ils finirent :
Né, et a provoqué la curiosité
Né, et à réussi à se faire aimer
Né, et a diverti, en laissant une ambiance animée
L’humour a toujours triomphé.
Avant d'éclater de rire. Milsa était contente d'avoir ces jumeaux comme amis. Elle alla se coucher, sans se douter de ce qu'il l'attendait le lendemain.
Elle et les frères avaient déjà leurs têtes mise à prix..Pour la modique somme de 250 kamas chacun. Les astrubiens étaient assez radins, mais cela les arrangeait après tout, aucun chasseur de prime ne se déplacerais pour 250 kamas. Mais cette nuit-là, les frères voulurent faire une surprise à Milsa, en lui cherchant de la nourriture pour le petit-déjeuner. Mais le boulanger avait installé un piège, et ne l'avant pas bien vu dans le noir, ils se firent capturer !
Milsa fut réveillée par un grand « bam » suivit de sérieux balancements. Elle se pencha et vit que deux bûcherons masqués étaient en train de couper son arbre ! Mieux même, ils l'avaient déjà coupés, et Milsa étaient avec les branchages à terre, elle avait toujours eu le sommeil lourd...
Furieuse, elle ne se demanda rien. Cet arbre était son ami, au même titre que ses compagnons. En versant des larmes, elle saisit deux paires de dagues qui traînaient et les empoigna entre ses doigts, puis en hurlant de rage, elle fondit sur les bûcherons. Ceux-ci étonnés, se dégagèrent de Milsa d'un coup de poing. Milsa essuya le filet de sang de son menton un revers de manche et repartit aussi sec à l'attaque. Elle se battait avec tellement de ferveur qu'elle fit fuir les bûcheron, qui la prirent pour une folle. Il se mit à pleuvoir brièvement pendant 5 minutes. Milsa resta à coté de son chataignier mort. Puis elle se demandait où était passé ses amis. Elle fouillat tout Astrub sans les trouver. Elle vit juste que leur avis de recherche avaient disparu, et que la sienne était désormais à ...300 kamas. Un autre détail attira son attention : Il n'y avait plus marqué « Milsa » Mais Milsa à la griffe. Les bûcherons avaient du raconter aux miliciens...
Et puis au fil du temps, elle fut appelée Milsa la griffe, Milsa griffe, Milsa-Gryf...Ce surnom est resté. Depuis, Milsa n'eut plus jamais de nouvelles des deux jumeaux apprentis Roublard. Peut-être en aurait-elle une autre fois ?
Elle lâcha sa guitare, elle devait reprendre son entraînement. Elle réfléchit. Elle avait un peu fait le tour de son passé désormais, elle n'avait surement plus rien à raconter. Seul le futur pourra décider de quoi ces pages seront remplies !

Une ombre s'approcha du somptueux navire dressé sur la quai, remué par les eaux agitées de la nuit.

Le vent qui troublait la mer se fit plus intense, la pluie était imminente.

L'ombre soupira, saisit simplement un rouleau et une plume




« Compagnons marins,

Que je salue comme chaque fois

Je dois vous faire part de mon dessein

Car l'aventure qui, autrefois




Me remplissait d'allégresse et d'envie

Me fit parcourir tant de lieux

Peu à peu me désintéresse aujourd'hui

Tant que même mon destrier se fait vieux




En tout cas je ne regrette rien

et n'ai pas peur de ce choix

Mais croyez-le bien

L'amertume, sous ma plume, fait trembler mes doigts




Je n'ai jamais été une combattante chevronnée

Plutôt une débutante pas douée




Malgré cela j'ai passé de bons moments à vos cotés

C'est le moins que l'on puisse dire

Je dois profondément vous en remercier

Tout ces éclats de rire




Je m'en souviendrais

Et ce à jamais




Vous l'aurez compris je vais vous quitter

Ce fier équipage dont je serais déliée

J'espère qu'il continuera à vivre au mieux

Accompagné de tout mes vœux




Et de mes excuses pour ce en quoi j'ai pu le blesser

Mais après tout, ce n'est pas complètement terminé

Ceux qui voudront me voir se verront accueillir

Comme toujours d'un sourire




Et sur moi pourront compter

Même si je n'ai que dix doigts

Et un sens de l'humour parfois indéterminé

Je serais ravie, une de ces fois,

D'à nouveau discuter




Tout ce long texte pour vous dire au revoir...

Milsa, qui vous sera toujours fidèle et reconnaissante, au cas où vous ne l'auriez pas reconnue




L'ombre accrocha le rouleau, puis enleva sa capuche, découvrant des yeux baissés.

Lorsque la pluie commença à mouiller ses cheveux, l'ombre rabaissa sa capuche et disparu à l'horizon.



(Dofus m'ennuie, et je n'y suis plus que pour discutailler. Vous me verrez peut-être traîner sur le forum tout de même un peu, si vous avez besoin de mon aide..Ou pour Rp.

Au revoir et bonne chance cher équipage!)

De même, je te souhaite le meilleur pour la suite

Que les vents te soient favorables, et à une autre fois espérons le