[Démission] Le Krah d'Ôh s'en va...

Vous voici compté l'histoire de :

- Nom : Krahmouasy Caldin de Lamotte Tenpente (communément Caldin)

- Age : 67 ans (âge physique 29 ans)

- Date de naissance : 11 Maisial 572

- Affiliation : Fille de Titania Caldin (disciple d’Ecaflip / 547 – 573) et de Ryooken Lamotte Tenpente (disciple d’Enutrof / 512 - …).

Ryooken Lamotte Tenpente descend, de par sa mère, d’une lignée de disciple de Xelor, eux-même affiliés au dieu du même nom. Xélor, dieu temporel et créateur de la grande horloge a transmis certaines caractéristiques à ces descendants. Ceux-ci jouissent d’une longévité sans comparaison par rapport aux disciples des autres dieux. Ces gènes, qui transmettent cette longévité, s’amoindrissent avec les générations. Néanmoins, Krahmouasy Caldin possède ces gènes et cela explique pourquoi, en l’an 639, son apparence physique lui donne l’apparence d’une écaflip de 22-23 alors qu’elle a en réalité 67 ans.

Une année après sa naissance, en l’an 573, sa mère Titania Caldin disparaît en mer au retour d’un voyage sur l’Ile de Moon. Le corps ne sera jamais retrouvé et Krahmouasy ne garde presque aucun souvenir de cette période. Elle fut élevée seule par son père, et par les marins du port de Madrestam. Le fait d’être élevée uniquement par des hommes lui donne un côté « garçon manqué » assez prononcé. Une fois la capacité de se débrouiller seule acquise, elle fit comme son père et elle parcourue le monde, non pas pour trouver des trésors mais plutôt pour devenir une grande guerrière, capable de défier et de vaincre n’importe qui.

Mariée en l’an 634 à Kowes Tullian (disciple de Iop / 607 - …), elle divorce peu de temps après estimant que « les belles prisons dorées ne sont pas faites pour une guerrière de son rang ». De toute façon, la seule réponse qu'elle eu de la part du iop fut « De quoi où une prison dorée ? Ca se vend cher ? ». Les deux personnes gardent néanmoins une relation étroite puisqu’ils collaborent souvent lors de leurs aventures.

- Historique : De l’an 592 à l’an 630, Krahmouasy Caldin parcourt le monde. Son père reste sans aucune nouvelle d’elle pendant presque 15 ans (il en eu à nouveau lorsque se fille entra dans l’entourage du roi de Bonta). Sans l’avouer, il avait peur que sa fille soit morte.

En l’an 594, après 2 ans passés sur les routes d’Amakna, Krahmouasy rencontra une autre disciple d’Ecaflip lors d’une nuit passée dans la forêt d’Amakna : Fauztine. Véritable bretteur et guerrière hors pair, Fauztine devint le maître à penser de la jeune écaflip. Refusant tout d’abord d’avoir un disciple, Fauztine promit de prendre Krahmouasy Caldin sous son aile à une condition : vaincre seule un pandikaze et lui ramener ses épées. Véritables ninjas de la forêt de Pandala, ces monstres humanoïdes sont très rapides et très agiles. En vaincre un en combat singulier était une tâche irréalisable pour une néophyte comme Krahmouasy . Néanmoins, Krahmouasy donna rendez-vous dans 6 mois, au même endroit de leur rencontre, à Fauztine.

Les 5 mois qui suivirent furent un enfer pour Krahmouasy Caldin. Le voyage jusqu’à la forêt de Pandala dura 2 longs mois. Arrivée dans ladite forêt, la jeune écaflip s’empressa d’attaquer un pandikaze. La rapidité avec laquelle elle fut défaite était stupéfiante. Le pandikaze ne la tua pas mais il s’en alla, la laissant pour morte entre les bambous de la fôret. Le temps que Krahmouasy resta inconsciente lui fut inconnu. La seule chose dont elle se souvint, c’est qu’elle se réveilla dans un lit chaud. Un chaman pandawa, nommé Survitna, l’avait ramassé et l’avait soigné à grands renforts de pandapils et de pandaburg (ce qui peut expliquer la véritable passion que voue l’écaflip à l’alcool). Krahmouasy Caldin se prit d’amitié pour le pandawa qui lui avait sauvé la vie. Elle lui expliqua son projet de vaincre un pandikaze et de lui voler ses sabres. Survitna commença par lui dire qu’elle était folle et qu’il fallait laisser tomber. Face à l’entêtement prononcé de la jeune écaflip, le chaman accepta de l’entraîner et de lui donner quelques conseils. Durant 1 mois, le chaman enseigna les bases de l’art de se battre ainsi que la méditation à Krahmouasy. A la fin de son apprentissage, Survitna offrit un bâton en bois de bambou doré à l’écaflip. Il lui dit finalement de s’en aller et de ne plus jamais revenir. C’est ce que l’écaflip fit.

Avant de repartir, Krahmouasy Caldin savait qu’elle devait voler les épées d’un pandikaze. Elle médita, selon les principes de Survitna, durant une journée entière. La réponse qui vint à elle la plongea dans un sentiment de confiance absolue. Elle savait comment vaincre le pandikaze. Elle en chercha un. Le combat fut aussi rapide que la première fois. Mais au lieu de foncer tête baissée dans le combat, l’écaflip réfléchit et attaqua au bon moment, au bon endroit. Elle donner un énorme coup dans les parties intimes du pandikaze avec son bâton de bambou. Sous le choc celui-ci s’effondra et l’écaflip en profita pour prendre ses sabres. Le voyage de retour dura 2 mois mais l’écaflip fut a l’heure au rendez-vous donné 6 mois avant. A la tombée de la nuit, croyant que Fauztine s’était moqué d’elle et s’apprêtant à partir, une silhouette apparue. Fauztine était revenue, et voyant les deux sabres posés devant Krahmouasy Caldin, elle tint sa promesse.

Les années passèrent, et sous l’autorité de Fauztine, Krahmouasy Caldin apprit à se battre. Plutôt que la terre, comme la plupart des écaflips, Fauztine prônait la suprématie de l’élément feu. C’est cet élément que Krahmouasy apprit à maîtriser. Sous toutes ses formes. L’apprentissage dura environ 7 ans. Les deux écaflips parcoururent Amakna de long en large. Fauztine ne parlant pas beaucoup, Krahmouasy apprit à agir plutôt qu’a perdre son temps en de vaines discussions. Elle fabriqua aussi une petite flûte et apprit à en jouer. Les airs de musique rythmaient désormais la vie du maître et de son élève. En l’an 601, un matin, Fauztine provoqua l’écaflip en duel. Ce fut Fauztine qui remporta le combat. A la fin de celui-ci, Fauztine décréta qu’elle n’avait plus rien à apprendre à Krahmouasy Caldin. Si celle-ci voulait encore progresser, elle devrait avancer sur le chemin de la vie seule. Les deux écaflips se séparèrent donc. Krahmouasy Caldin ne vit pas que son maître versa une larme lorsqu’elle prit un chemin différent du sien.

Durant les années qui suivirent, Krahmouasy perfectionna son art du feu. Nan sans mal, elle fit forger son sabre par un grand maître forgeron. Conçue dans les métaux les plus résistants, elle donna le nom de Zend’Ikar à son arme. Grâce à cette épée, les talents de bretteur de l’écaflip devinrent exceptionnels et redoutés de tous. Elle passa quelques année dans les quartiers malfamés de Bonta, à flirter avec l’amour, à connaître ses premières expériences. Dans les bars miteux, elle apprit à plumer les gens aux cartes, jonglant avec celles-ci aussi bien qu’avec l’alcool. La plupart de ses soirées se finissaient en joutes, les chaises et les tables volant en dans tous les sens.

Au courant des rumeurs sur les talents de l’écaflip, le roi de Bonta lui confia une mission : tuer un énorme sanglier des plaines qui semait la panique dans les champs alentours. Tous les guerriers qui s’étaient risqué à l’attaquer étaient revenus contusionnés et brisés. Il avait promis une forte récompense à qui arriverait à le vaincre. Krahmouasy Caldin tenta sa chance et c’est avec une facilité déconcertante qu’elle tua le sanglier des plaines. Un grosse somme de kamas lui fut donné pour cet exploit. Cela n’arrangea pas l’écaflip qui, vivant dans l’opulence, se dévergondait de plus en plus. Ses beuveries devinrent célèbres dans tout le royaume bontarien, éclipsant ses dons de guerrière.

C’est dans ce climat d’oisiveté que la vie de l’écaflip prit un véritable tournant. Comme tous les soirs, Krahmouasy se saoulait dans une taverne. Un individu encapuchonné entra dans la salle. Ne le connaissant pas, Krahmouasy Caldin somma le nouvel arrivant de venir jouer aux dés. Celui-ci accepta et s’installa à la table de jeu où l’écaflip était devenue une terreur avec tous ses tours de passe-passe. Ce qui suivit la dérouta. L’individu gagna tous les jeux malgré les tricheries de l’écaflip. Convaincu que celui-ci trichait aussi, Krahmouasy provoqua l’individu en duel. Celui-ci accepta à nouveau. Une fois dehors, face-à-face, Krahmouasy Caldin oublia tous ce qu’elle avait apprit jusqu’à présent. Elle fonça tout de suite, Zend’Ikar à la main, sur la silhouette encapuchonnée, sans réfléchir. Il esquiva très facilement et il lui assena un violent coup sur la nuque. L’écaflip s’écroula. Le temps qu’elle se relève, l’individu s’était emparé de son épée et jouait nonchalamment avec, la jetant d’une main à l’autre. Une fois Krahmouasy debout, l’individu enleva son capuchon. Quelle surprise lorsque Krahmouasy Caldin découvrit Survitna le chaman. Le chaman avait beaucoup vieillit, ses tempes étaient devenues comme ses cheveux : grises. Il la regarda droit dans les yeux, lui lançant un regard noir. Il jeta l’épée aux pieds de l’écaflip désormais honteuse. Son comportement n’était pas digne de ses anciens maîtres. Le chaman se tourna et s’enfonça dans les profondeurs de la nuit. Aucun mot n’avait été prononcé.

Le lendemain du duel, Krahmouasy Caldin rassembla ses affaires et quitta Bonta. Elle avait décidé de retourner à ses origines. De cesser d’être une débauchée. Elle passa les quelques mois qui suivirent à aider les gens, à passer ses journées à méditer. En l’an 633 que Krahmouasy remit le pied dans le port de Madrestam. Tout avait changé. Elle retrouva son père, qui contrairement au paysage, n’avait pas bougé d’un iota. Toujours aussi grincheux et malgré les années qui avaient passées, il paraissait avoir la soixantaine. Cette caractéristique qui fait qu'il ne vieillissait pas, personne ne lui posait de questions. Qu'il ne vieillisse pas comme les autres laissait indifférent.

Aujourd’hui, la fougue de l’écaflip n’a pas disparue. Toujours aussi impétueuse, toujours aussi flamboyante, elle effectue des missions pour les villageois qui lui demandent. Pas toujours bien remplies il faut l’avouer. Il arrive régulièrement que des maisons brûlent encore. Convaincue que le respect s'acquière sur le fil d'une lame, elle n'en a que pour les personnes qu'elle estime aussi fortes qu'elle (et pour les personnes d'autorité surpérieure bien que son insolence peut être prise pour de la rebellion). Plus tard elle apprit que Survitna le chaman avait eu un fils auquel il avait donné son nom. Par contre elle n'eu jamais de nouvelles de Fauztine. Néanmoins, il arrive que Krahmouasy Caldin croit apercevoir une silhouette encapuchonnée ou une forme féline au loin, dans les champs. A l’âge de 67 ans (physiquement 29 ans), jamais elle ne douta que ses anciens maîtres la suivait partout. Spirituellement ou non.

- Compétences particulières : Ses dons de guerrière et de bretteur sont connus encore dans tout Bonta. Le feu reste son domaine favori bien qu’il lui arrive d’employer quelques sorts terres. Krahmouasy Caldin se bat uniquement à l’épée, armée de Zend’Ikar.

Krahmouasy Caldin reste une soûlarde chevronnée et il lui arrive souvent de vider des fûts de bières en quelques heures. Lors de son apprentissage avec Fauztine, elle avait apprit à jouer de la flûte, et encore aujourd’hui il lui arrive de ressortir le morceau de bois pour entamer un air de musique.

- Dicton favori : « Vivre c’est déjà naviguer dans la vie » et « Cépafo ».

K.

Sur le quai de Madrestam, par un temps radieux, les marins s’affairent. Ils pêchent, nettoient leurs bateaux, et rient de bon cœur, certains avec une chopine de bière à la main. Une silhouette passe près d’eux. Ils détournent la tête, aperçoivent l’individu et comprennent que c’est « Elle ». Des ennuis en perspective pensent-ils. Ils retournent à leurs affaires pour être tranquille et pour éviter de passer la journée avec un Eniripsa à leur chevet. La silhouette se dirigea vers l’unique bar du port.

La porte du bar s’ouvrit avec fracas, faisant sauter des échardes de bois qui étaient coincés dans les gonds. Comme d’habitude, « Elle » l’avait ouverte avec les pieds. Une voix tonitruante, quoique aiguë rompit le silence de la taverne peu remplie :

-TAVERNIER ! UN QUINTUPLE BACKFLIP BIEN SERRE !

Le tavernier, qui, comme les marins, profitait de ce beau temps pour nettoyer son bar, lâcha son torchon qui lui servait à récurer les assiettes. Il jura et s’avança vers son comptoir où l’individu s’était déjà accoudé.

-Alors Krah ? Encore des embrouilles ?
-Ces idiots n’ont vraiment rien compris… Ils me demandent de les aider à se débarrasser des bandits qui pillent leur village, ce que j’ai GENEREUSEMENT fait, naturellement, et après ils viennent se plaindre des dégâts occasionnés…
-Laisse mon deviner, tu as détruit la moitié du village ?
-Seulement 3-4 maisons par ci par là… Ce n’est tout de même pas ma faute si ces couards de bandits essayaient de s’enfuir entre les établissements…
- Si seulement tu essayais de modérer ta force. On sait tous que tu es une guerrière et un bretteur hors pair mais ce n’est pas une raison pour mettre tout Amakna à feu et à sang…

L’Ecaflip grommela et lacha un juron.

- Et mon verre il vient ?
- Ouai ouai Krahmouasy, minute…

Le tavernier se retourna vers ses bouteilles. Il en saisit quelques unes et prépara la commande de l’Ecaflip. Celle-ci semblait perdue dans ses pensées. Le tavernier secoua le shaker, et versa la préparation dans un verre qu’il tendit à l’Ecaflip.

- Merci… Tu mettra ça sur ma note…
- Comme tout le reste…
- On en parlera plus tard veux-tu. Mon ardoise chez toi n’est pas vraiment ma première préoccupation.
- Penses-y tout de même.
- Dès que j’aurais des kamas, je te payerais, promis !
- Puisque l’on parle de ça, tu n’as jamais pensé à rejoindre des mercenaires ? Tu ferais enfin quelque chose avec tes talents. Et tu serais payée ! Parce que bon, je ne dis pas, mais à chaque fois que tu pars en mission seule, tu te retrouve avec une tonne de facture de réparation sur les bras. Que tu payes en arnaquant d’honnêtes marins au jeu…
- S’ils savaient jouer déjà…
- Bref, ce mercenariat qu’en penses-tu ?
- Mouai je ne suis pas convaincu. Si c’est pour aider des vieilles Enutrof à nourrir leur petit Kwiki chéri, je suis moyennement intéressée. Et d’abord pourquoi me parles-tu de cela ?
- Une troupe de mercenaires, les Walkyries sont à quai depuis ce matin. Apparemment ils cherchent du sang neuf. Va y faire un tour, cela ne t’en coûte rien !
- Et je les trouve où lesdits mercenaires de Walkychose ?
- C’est Walkyrie. Et tu les trouvera au ponton 77. Leur bateau y est amarré.
- Bon j’y vais de ce pas alors. Qu’ils soient au ponton 77 c’est déjà un signe parce que le 7 c’est…
- … c’est ton chiffre fétiche. Oui on sait. Allez finit ton verre et va.
- Merci, je te revaudrais ça.
- Efface ton ardoise et on en reparle.

L’Ecaflip vida son verre. Elle se leva de son tabouret et se dirigea vers la porte qu’elle ferma le plus calmement possible. C’est à dire en la claquant si violemment que les Tofus qui picoraient s’enfuirent aussi vite qu’ils purent.

Le ponton 77 se trouvaient au nord du port. Un somptueux bateau y était amarré, tel que l’avait décrit le tavernier. Lorsque Krahmouasy arriva, elle constata qu’une troupe d’aventuriers se trouvaient là et discutait. Il étaient 9 et semblaient presque tous de races différentes. Elle s’approcha et harangua celui qui semblait être le chef. C’était un Sacrieur. Il était vêtu de bleu et l’Eniripsa du groupe semblait n’avoir d’yeux que pour lui. Encore un couple à l’eau de rose pensa l’Ecaflip.

- Salut à toi jeune Sacrieur. Je me nomme Krahmouasy et je suis à pour te poser quelques questions. A propos de votre groupe.
- Tu as l’air bien fougueuse pour t’adresser à moi ainsi. Je me nomme Blu-Rayo.
- Ecaflip à préférence feu oblige. C’est ainsi depuis ma naissance.
- Qu’il en soit tel. Et bien va jeune Ecaflip, pour reprendre ton qualificatif, et pose tes questions.

En qualifiant Krahmouasy de jeune, le Sacrieur ne se doutait pas qu’il était très loin de la réalité. L’Ecaflip venait d’avoir 67 ans. Son apparence et son esprit étaient ceux d’une personne de 28-29 ans mais pas plus. Cette particularité temporelle venait du fait que, parmis ses ancêtres, sa grand mère et son arrière grand-mère notamment , figuraient des descendants directs du dieu Xélor. Les gènes s’étaient transmis de génération en génération et elles tenaient les siens de son père. Celui-ci venait d’avoir 127 ans et semblait, en réalité, n’en avoir qu’une soixantaine. Tous ceux qui étaient issus de la branche généalogique du dieu Xélor possédait une longévité certaine. Le groupe lui avait plu au premier coup d’œil et elle espérait que sa nonchalance ne passerait pas pour de l’arrogance. Elle passa sous silence ces caractéristiques et entama son entretien.

- Qui êtes-vous ?
- Regarde le nom du bateau derrière moi et tu saura.

Il était marqué Walkyrie en lettres dorées sur la coque du bateau. Question stupide pensa l’Ecaflip.

- Vous êtes bien des mercenaires ?
- Tout à fait.

Il était rare qu’on tienne tête à l’Ecaflip et cela plaisait à Krahmouasy que le Sacrieur reste si évasif. Cela signifiait qu’il n’avait pas peur d’elle. Elle continua ses questions.

- Vous recrutez des gens ?
- Plus ou moins. Pourquoi ? Tu es intéressé pour rejoindre notre clan ? Sache que…

L’Ecaflip coupa la parole au dénommé Blu-Rayo. Celui-ci sembla ne pas en tenir compte.

- En quoi consiste votre mercenariat ?
- Nous remplissons des quêtes diverses et variées.
- De quelles genres ?
- De tous genres.

Le Sacrieur lui tenait vraiment tête. Cela lui plaisait. Elle se décida finalement. Elle voulait intégrer ce clan de mercenaire. Elle pourrait peut-être être enfin remerciée pour son travail et non plus être houspillée par toute la population. Dès lors l’Ecaflip se montra moins hargneuse. Le ton de sa voix se radoucit et le Sacrieur sembla le sentir.

- Comment se déroule le postulat ?
- Tu peux nous envoyer un parchemin de candidature décrivant tes caractéristiques, tes compétences et tes motivations. Le recrutement n’est pas facile tu sais. Nous cherchons des gens de confiance.
- Et bien soit, dès ce soir vous recevrez ledit parchemin. Sur ce, je m’empresse d’aller l’écrire.
- Va va jeune Ecaflip. Et à très bientôt.

Krahmouasy se retourna et se dirigea vers la sortie du ponton. Pour la première fois dans sa vie, une partie de sa rage flamboyante sembla s’être dissipée.

Comme elle l’avait dit au Commandant Blu-Rayo, Krahmouasy avait déposée sa lettre de candidature chez les Walkyries. Quelques jours plus tard, alors qu’elle était en train de vider sa huitième chope de bière, un tofu voyageur vint déposer une lettre. Il y était transcrit que l’écaflip allait passer un entretien oral avec les membres de l’équipage. La première étape était donc franchie.

L’entretien se déroula dans une taverne de Sufokia. Il fallut quelques heures à l’écaflip pour s’y rendre malgré la présence d’un zaap près du lieu de rendez-vous. Krahmouasy fut auditionnée avec une autre prétendante aux Walkyrie : Akanaw. Seuls Blu-Rayo, Prussie et Samelio étaient présents. Il posèrent de nombreuses questions auxquelles Krahmouasy et Akanaw répondirent quelques peu stressées. Finalement l’entretien se déroula sans soucis majeurs (bien que l’écaflip eu envie de plonger son épée son le corps de celui-ci lorsqu’il évoqua la possibilité de nettoyer le pont du bateau).

Le lendemain, le départ fut annoncé. étant devenue aspirante Walkyrie, Krahmouasy prendra la mer avec son nouveau clan. Elle l’annonça à son père. La seule réponse qu’elle obtint fut « Ne finie pas comme ta mère. Et bonne chance sale gosse. ». Krahmouasy prépara rapidement ses affaires Elle passa chez le tavernier pour effacer son ardoise avec sa maigre fortune. Celui-ci refusa la bourse de kamas en prétextant garder les dettes de l’écaflip pour toucher plus d’intérêts.

Lorsque le bateau largua les amarres, Krahmouasy laissa derrière elle une partie de sa vie. « En avant pour de nouvelles aventures ! » pensa-t-elle. « De nouvelles aventures avec une nouvelle famille… ».

Bon, comme vous avez pu lire, je démissionne.

Plusieurs facteurs ont joué dedans et j'ai pas envie de tous les détailler. Néanmoins, je pense que je suis pas assez "volontaire" pour le clan et je me brouille avec pas mal de gens. De fait, je pense que mon départ ne peut être que bénéfique.

Voili voilou ! J'espère que vous irez loin, que vous irez chercher vos ailes en bois les copaings !

Que votre navire ne cesse pas de fendre les flots !

Salutations !

K.

Je prends note de ta décision et je te souhaites bonne continuation.

Amiral Prussie

S'pas une grosse perte, des chats pleins de poils ils en restent sur le navire.